7 astuces pour (bien) gérer la balle de break au tennis sans avoir la peur au ventre

Si vous êtes un compétiteur, vous savez à quel point la balle de break représente un défi mental qui peut être décisif au cours d’un match. La « balle de break » représente une opportunité cruciale pour renverser le jeu à votre avantage ou pour maintenir votre domination sur le court.

Dans cet article découvrez 7 astuces pour bien gérer et jouer une balle de break.

Le stress de la balle de break

Nous y voilà.

Je vous dépeins le tableau.

Vous êtes en plein match.

Match serré jusqu’à présent.

5/4 pour votre adversaire dans le premier set.

Vous servez.

30/40.

Depuis le début du match vous avez gagné facilement votre service.

Soudain.

Vous devez sauver cette balle de break.

Tout allez pourtant si bien jusqu’à présent.

Mais là, patatras.

Votre fréquence cardiaque s’accélère.

Vos mains sont moites.

Vos jambes commencent à se raidir.

Votre bras se tétanise.

Et oui.

Vous êtes simplement stressé.

Sans doute de perdre le point.

Je vous rappelle que cela entraînerait la perte du set.

J’ai deux bonnes nouvelles pour vous.

La première c’est que c’est normal de ressentir cela.

La seconde, c’est que vous allez découvrir à travers cet article 7 astuces pour vous en sortir et bien gérer une balle de break.

On va distinguer deux situations.

Celle où c’est vous le serveur.

L’autre dans laquelle vous retournez.

Car elles sont fondamentalement différentes.

L’une vous êtes en situation favorable.

L’autre vous êtes dans la panade.

Prêt ?

C’est parti.

Astuces pour bien gérer la balle de break

Astuce N°1

On va se débarrasser une bonne fois pour toute de la plaie N°1 du serveur.

J’ai nommé,..

Tadam.

La double faute.

Voyez-vous il y a quelque chose de fascinant avec le cerveau.

Lorsque vous lui envoyez un signal, s’il n’est pas approprié, il peut décider de faire faire à votre corps l’inverse de ce que vous souhaitiez initialement.

J’illustre.

Vous allez fermer les yeux.

Et dans votre tête, vous allez simplement donner une petite consigne à votre cerveau.

La consigne la voici.

Ne pense pas à un gros éléphant rose sur une poutre.

Que va-t-il se passer ?

Et bien dans la foulée, vous allez vous représenter mentalement une image avec ce gros éléphant rose sur sa poutre.

Quel est le lien avec le tennis ?

J’y viens.

Lorsque vous êtes dans la situation décrite en introduction, vous avez la peur au ventre avant de servir.

Cette balle de break à sauver est importante.

Du coup vous voulez bien faire.

Vous tentez une première.

Plus forte.

Comme pour vous débarrasser de tout ce poids sur vos épaules.

Résultats des courses ?

La balle sort ou va dans le bas du filet.

Pas étonnant.

Vous avez forcé votre gestuelle.

Peut être même que vous vous êtes complètement désynchronisé.

Quoi qu’il en soit vous devez maintenant servir une seconde balle.

Et là, vous commettez l’irréparable.

Vous envoyez à votre cerveau l’information suivante.

Je ne dois pas faire de faute sinon c’est la double.

Si vous avez bien compris mon histoire d’éléphant, que va-t-il se passer ?

Bingo.

Vous allez faire la double faute.

C’est un processus logique.

Votre cerveau choisi la solution la plus facile en fonction de l’information traitée.

Dans ce schéma précis, il préfère la double faute.

Car l’alternative lui semble obscure.

Pas bien déterminé.

Pourtant la solution est si triviale.

Promettez-moi quelque chose.

Pour votre prochain match, il existe une astuce simple pour vous éviter d’être confronté à ce problème.

Choisissez de faire une « première/seconde ».

Je vous détaille.

Normalement vous avez votre premier service avec ses caractéristiques habituelles (vitesse, effet, zone).

Idem pour votre second service.

Et bien vous choisissez un service intermédiaire.

Cela revient à « assurer votre premier service » ou disons effectuer un second amélioré.

Vous voyez de quoi je parle ?

NON ?

Alors voici un exercice pour y arriver.

À l’entraînement faîtes des séries de tie-break avec une seule balle au service.

Vous allez vous en rendre compte.

Automatiquement, petit à petit, vous allez trouver ce fameux service intermédiaire.

Moins risqué que votre premier service.

Plus performant que votre seconde habituelle.

Astuce N°2

Précédemment je suis parti du principe que vous alliez avoir peur de la double faute.

Imaginons cette fois une autre situation.

Disons plutôt c’est la même situation de stress.

Mais pas pour la même raison.

Là vous ne savez pas quoi faire comme service en première balle.

Vous hésitez.

Est-ce que vous devez tenter un ace ?

Un service/volée ?

Sur son revers ?

Ou dessus lui ?

Un lift ou un slice ?

Je vais vous libérer de ces dilemmes.

Au moment de servir vous devez faire une seule analyse.

Qu’est-ce qui statistiquement a le plus fonctionné depuis le début du match ?

Il n’y a donc pas de réponse type, toute faite.

Cela va dépendre.

De votre adversaire.

De vous.

Des conditions de jeu (surface, vent, soleil…)

En revanche il y a un élément qui est certain.

Il y a un service qui vous a le plus réussit depuis le début.

C’est celui là que vous devez précisément refaire.

Deuxième astuce donc.

Jouez « tennis pourcentage ».

C’est ce qui vous réussit le mieux.

Astuce N°3

On change un peu.

Passons en retour de service.

C’est bien plus confortable.

Ou pas.

En effet souvent ce n’est plus la peur de perdre, mais la peur de gagner.

L’enjeu est tout autre.

Vous voulez désormais bien faire et ne pas gâcher cette occasion.

Et bien vous allez inverser la tendance.

Après tout.

Votre adversaire se retrouve dans la situation où c’est lui qui doit sauver la balle de break.

Ce n’est tout de même pas à vous de stresser.

Au contraire.

Vous allez faire quelque chose de malin.

Je vous glisse une astuce dans l’astuce.

C’est à propos du « toss ».

Le toss c’est le fameux moment juste après l’échauffement et juste avant le match durant lequel vous devez déterminer qui sert.

Lorsque votre adversaire a choisi de servir, je vous conseille de recevoir sur la moitié de terrain de son échauffement.

Pourquoi ?

Simplement pour changer les conditions dans lesquelles il s’est échauffé.

Le soleil.

Le vent.

La perspective visuelle.

Autant de facteurs qui peuvent le troubler.

Pour revenir au moment de la balle de break, je vous conseille de faire la même chose.

Vous devez changer un repère visuel qu’il avait jusqu’à présent.

D’après vous, lequel ?

La réponse dans un prochain article.

Non, je rigole.

Il s’agit tout simplement de votre position.

Vous pouvez par exemple vous avancer.

Pour lui mettre une pression supplémentaire.

Ou vous reculez.

Pour avoir plus de temps.

Ou bien vous décalez.

Pour vous avantager et essayer de frapper en coup droit.

Retenez cette astuce.

Changez votre position en retour.

Astuce N°4

Bon celle là elle est un peu « borderline ».

À la limite du fairplay.

Que voulez-vous.

On est compétiteur ou on ne l’est pas.

C’est un peu dans la même veine que la précédente.

Mais en plus sournois.

L’objectif reste pourtant le même.

De déstabiliser votre adversaire.

Tous les moyens sont bons.

Je vous donne des exemples.

Vous allez prendre un peu plus votre temps.

Refaire votre lacet.

Allez chercher une balle dont votre adversaire n’a que faire puisqu’il en a déjà deux qui lui suffisent.

Allez prendre une serviette pour vous essuyer le visage.

Prétextez une poussière dans l’oeil.

Vous voyez un peu l’idée générale.

Et bien tout cela va avoir une conséquence.

Celle d‘agacer votre adversaire.

Et croyez-moi lorsque je vous dit que cela fonctionne.

Testez.

C’est redoutablement efficace.

Astuce N°5

Celle-ci ressemble aux deux précédentes.

Mais ce n’est pourtant pas la même.

C’est, et de loin, celle que je préfère.

Quand je suis en retour.

C’est le retour/volée.

Et vous avez deux effets « kiss-cool ».

Le premier est immédiat.

Lorsque vous réalisez votre retour/volée, vous rajoutez une pression supplémentaire à votre adversaire.

Il a moins de temps pour s’organiser.

Il a moins le droit de faire une balle moyenne car vous allez le punir à la volée.

Mais il y a un deuxième bénéfice à faire cela.

C’est pour l’après.

Vous pouvez très bien perdre le point.

Mais après plusieurs tentatives, tôt ou tard, votre adversaire fera une double faute.

Pourquoi ?

Car il aura intégré que vous risquez de refaire retour/volée.

Et il sera stressé.

Et le stress n’est jamais bon.

Astuce N°6

Les deux dernières astuces sont valables aussi bien en service qu’en retour.

Je vais vous raconter une anecdote.

Un été je suis allé passer quelques jours à Pornichet chez des amis.

Plus exactement chez un ancien collègue prof de lycée avec qui j’avais l’habitude de m’entraîner régulièrement.

Son fils aîné avait justement un match de tournois.

Il est classé 15/3 pour 14 ans.

La rencontre avait lieu à 14 h.

En face de leur maison, il y a le club.

On est allé s’échauffer.

Disons que je lui ai montré comment s’échauffer correctement.

Mais là n’est pas le sujet.

Revenons aux astuces pour bien gérer la balle de break au tennis.

À la fin de son échauffement, j’ai eu une sensation bizarre.

J’avais envie de lui transmettre tout mon savoir, mon expérience et mon expertise.

Comme si en seul clic de souris, il pouvait télécharger tout ça.

Mais ce n’est pas possible.

D’autant plus qu’avant un match, trop d’informations, tue l’information.

Je lui ai alors dit la chose suivante.

« Pendant ton match, à un moment précis, tu vas ressentir une forme de stress.

C’est normal.

Même Federer la ressent.

À ce moment précis, tu dois faire qu’une seule chose.

Tu ne changes rien. 

Sauf un élément.

Tu souffles au moment de ta frappe. »

Et c’est ma sixième astuce pour vous.

Lorsque vous avez identifié un moment tendu.

Durant lequel vous commencez à perdre vos moyens.

Faîtes le vide.

Enchaînez avec cet unique objectif en tête : soufflez pendant vos frappes.

Ce conseil peut vous paraître minimaliste.

Pourtant il est redoutable.

Pourquoi croyez vous que Nadal ou Djokovic, crient durant leurs frappes ?

Astuce N°7

J’ai gardé le meilleur pour la fin.

Normal, non ?

Ce que je m’apprête à vous dire va vous scotcher.

D’une manière ou d’une autre.

Soit cela va vous illuminer.

Comme la vierge Marie pour le croyant.

Ou bien vous allez trouver cela minimaliste.

Mais c’est le principe même de l’efficience.

Un minimum d’effort pour un maximum de résultats.

Pour illustre mon propos, je vais choisir un maître absolu : Roger FEDERER.

Je contextualise.

La situation se déroule en 2014 au tournoi de Halle.

Connu aussi sous le nom de : Gerry Weber Open.

Il joue en demi finale contre le japonais Nishikori.

Federer est au service.

6/4 dans le tie break du second set pour lui.

Balle de match.

Regardez ce qu’il se passe.

Federer effectue un enchaînement service/volée.

Il sert un service slicé court croisé sur le coup droit du japonais.

Pour retourner Nishikori se retrouve complètement décalé.

Federer frappe sa volée dans l’espace vide.

Nishikori renvoi son passing en bas du filet.

Et là stupeur.

Federer serre le point et retourne se placer pour retourner.

Il ne réalise pas sur le moment qu’il vient de gagner le match.

Cette situation cocasse est riche d’enseignement pour vous.

Voyez vous la morale de cette histoire ?

Deux possibilités.

Réponse A: Federer a tellement gagné dans sa carrière qu’il est blasé

Réponse B: Federer aime tellement jouer contre Nishikori qu’il veut continuer

Alors ?

Votre réponse ?

Evidemment vous avez compris que je plaisante.

La vraie astuce la voici.

Vous devez toujours avoir la même approche, quelque soit le point.

Je vous avez prévenu.

Vous pouvez trouver cela trivial.

Ou étonnant.

Mais c’est irréfutable.

Pourquoi ?

Vous venez d’en avoir la preuve en image.

Et par un maître incontesté du tennis.

Roger FEDERER excelle dans tous les domaines.

Et mentalement il est au top.

Du coup que se passe-t-il dans sa tête à ce moment précis.

Rien de plus que d’habitude.

Mais aussi rien de moins.

Il accorde la même importance à tous les points.

Et c’est pour cela qu’il n’est pas rare de le voir remonter de 0/40 ou 40/0.

Dans cette situation précise, il est concentré sur la même mécanique.

Choix du service.

Avec zone et effet.

Choix de la tactique.

Enchaînement service/volée.

Point barre.

Le reste il l’a intégré depuis belle lurette.

Concentration, calme, relâchement.

Vous devez faire la même chose.

Pas besoin d’apporter un soin particulier à une balle de break.

Vous devez jouer votre match point après point.

De la meilleure façon possible.

Pour votre prochain match

C’est sûr et certain.

Lors de votre prochain match vous allez être confronté à une balle de break.

Soit sur votre service.

Vous allez devoir vous débrouiller pour ne pas perdre le point.

Soit en tant que retourneur.

Et vous allez avoir l’ambition de breaker votre adversaire.

C’est toujours pareil.

Ce qui a changé ?

Vous savez désormais comment procéder pour y faire face.

En dédramatisant car finalement c’est un point comme les autres.

Mais vous pouvez aussi être un peu filou sur les bords.

Et utiliser toutes mes astuces.

Je ne vous en voudrai pas.

Sauf si vous jouez et gagnez contre moi.

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