Si vous avez une heure à consacrer à votre entraînement de tennis, vous pouvez faire des progrès significatifs pour améliorer votre service.
Dans cet article, découvrez un plan d’action en quatre étapes pour vous aider à développer un service plus puissant, précis et efficace.
Le service comme contrainte de progression
Déjà il faut se mettre d’accord sur une chose.
Etes-vous sûr que votre priorité N°1 d’axe d’amélioration est le service ?
C’est important de vous en assurer.
Pas de façon subjective.
Mais de façon objective.
Un jour j’écoutais Georges Goven sur un plateau télé.
C’était à l’occasion du tournoi de l’open d’Australie.
Il était interviewé à propose de la jeune joueuse Française qu’il entraînait à cette époque.
Et son constat était sans appel.
Il avait constaté que sa joueuse ne gagnait que seulement 20% des points sur sa seconde balle de service.
Voyez-vous où est l’info capitale ?
20%
Ce nombre reflétait la réalité du terrain.
Cette statistique, à elle seule, résumait le point faible N°1 de la joueuse.
J’ai appelé mon site tennispourcentage.
Ce n’est pas anodin.
Ma conviction c’est que vous pouvez optimiser votre jeu en exploitant votre plein potentiel grâce à vos statistiques de jeu.
Mais là n’est pas l’objet principal de cet article.
Du coup, voilà ce que je vous propose.
Nous partons du postulat que votre contrainte N°1, celle qui vous empêche de progresser, est votre service.
Vous êtes OK avec ça ?
Très bien.
Maintenant, comment faire pour y remédier ?
Justement.
C’est ce que vous allez découvrir à travers cette méthode en 4 étapes.
Etapes pour améliorer votre service
Analyse du problème au service
Je vous aurai prévenu.
Tout comme Fabrice.
Fabrice faisait parti d’un de mes cours collectifs lorsque j’enseignais dans le club d’Alfortville.
Cette année-là, le vendredi soir à 21 heure, j’avais un groupe de quatre adultes.
D’un assez bon niveau (classé entre 30 et 15/4).
C’était plaisant pour moi.
Lorsqu’il y avait un absent, j’aimais bien me greffer à eux pour participer aux cours.
Fabrice était 15/5.
Joueur puissant.
Avec des prises extrêmes.
Il avait la mauvaise prise au service.
Il servait avec une prise coup droit.
Vous allez me dire, mais où est le problème.
Justement.
J’y viens.
Toute l’année nous avons été dans le débat suivant.
Faut-il changer cette prise ?
La prise coup droit condamne le service pour sa bonne réalisation.
Notamment pour l’apprentissage des effets.
Mais, et cela peut vous paraître contre-intuitif, je ne conseillais pas à Fabrice de la changer.
Je sais.
Cela peut vous paraître fou.
Mais j’avais mes raisons.
D’un point de vue purement technique, y a pas photo.
Bien sûr qu’il aurait fallu faire un énorme travail pour changer cette prise.
Pour ensuite éventuellement apprendre le lift au service.
Mais dans les faits, ce n’est pas ce qu’on a fait.
Pourquoi ?
Tout simplement car ce n’était pas la priorité de travail.
Casser une prise.
Se sensibiliser à une autre.
Apprendre les effets.
Cela peut prendre 6 mois.
Pourtant, en une séance, j’ai solutionné le problème de Fabrice.
Comment j’ai fait ?
Très simple.
Au début de l’année je fais toujours la même chose.
Des simulations de matchs avec recueil des statistiques.
Et lorsque j’ai étudié les statistiques de Fabrice, le constat était sans appel.
Son service n’était clairement pas sa priorité de travail.
Je veux dire par là que son a priori handicap de prise n’en était pas un finalement.
Certes il était quelques fois en difficulté sur ses secondes balles notamment.
Mais pas de quoi s’alarmer.
Pour Fabrice le problème était tout autre.
De nature physique.
Manque d’endurance.
Surpoids.
Manque d’explosivité.
Il n’a rien changé à son service.
Il a terminé la saison à 15/3.
La morale pour vous ?
Assurez-vous à cette étape de bien identifier votre problème.
Si tant est que c’est votre service, analysez en profondeur.
Première balle ?
Deuxième balle ?
Problème technique ?
Problème physique ?
Ou mental ?
Bref.
Cette première étape est cruciale.
Pour être sûr d’être sur la bonne voie de la progression, vous devez absolument la faire.
Conséquence des fautes au service
Dans le même cours, il y avait Julien.
Classé 30/1.
Mais avec un potentiel de dingue.
15/3 facile.
Petit gabarit.
Hyper motivé.
Très appliqué pour intégrer rapidement les consignes.
Et à chaque séance, c’était la même chose.
Il dominait les autres dans quasiment tous les exercices.
Mais au moment des simulations de matchs à la fin, patatras.
Il faisait une fixette sur son service.
Je crois même qu’il avait un léger complexe.
D’infériorité.
Probablement au vue de sa relative petite taille.
Mais je peux vous dire d’emblée que ce n’était pas pertinent.
Le fait est que cela le paralysait.
Et il enchaînait souvent les doubles fautes.
Lorsque je suis face à une telle situation, je fais quelque chose qui va vous surprendre.
J’observe.
Bon jusque là rien d’extraordinaire.
Mais je ne regarde pas le joueur servir.
Je regarde où sa balle de service atterrit.
Et ce n’est pas la même chose.
Dans le cas de Julien, c’était systématique.
La balle allait dans le filet.
Tout le temps.
Lorsque son service lui faisait défaut, c’était de cette manière.
Et ça c’est génial.
Non pas de faire des fautes.
Mais de faire toujours la même faute.
Cela va grandement faciliter le travail par la suite.
À cette étape c’est précisément ça votre job.
Après avoir constaté dans l’étape une, ici vous devez observer la conséquence terrain.
Autrement dit, une fois identifié le problème cible du service, vous devez être en mesure de préciser comment cela se manifeste sur le court.
Passons maintenant à la troisième étape.
Identification de la cause des fautes au service
Sans doute la plus fine.
Celle où vous devez avoir le plus d’expérience et de compétence.
Normalement celle où le regard avisé d’un prof vous aidera.
Ici il s’agit d’identifier la cause du problème.
Reprenons le cas de Julien.
Les balles de son service finissaient presque toujours dans le filet.
Mais quelle était l’origine du problème ?
Son lancer de balle ?
Trop en avant par exemple.
Ou trop haut.
Ou trop bas.
Un faux rythme ?
Pas d’accélération.
L’orientation de son tamis au moment de l’impact ?
Une désynchronisation ?
Vous voulez connaître la cause ?
Que votre réponse soit oui ou non, je vais continuer mon article de toute façon.
Et bien c’était lié à sa taille.
Je vous ai déjà parlé de son complexe.
Il faisait quelque chose de surprenant.
En voulant utiliser ses jambes, il exagérait l’extension.
Dans le mauvais tempo, il finissait pas taper la balle au mauvais moment.
C’est un détail.
Mais qui a une énorme conséquence.
D’ailleurs pour l’utilisation des jambes il y a deux écoles.
Celle qui préconise d’intégrer leur rôle dès l’apprentissage du service.
Et l’autre, à laquelle j’adhère, qui consiste à rajouter l’action des jambes qu’une fois que le mouvement du service dans sa globalité est maîtrisé.
Quoi qu’il en soit, à cette étape, vous devez être capable d’identifier clairement la cause du problème constaté.
Corriger votre défaut au service
Lorsque j’étais en formation pour le DEJEPS (Diplôme d’Etat Jeunesse Education Populaire et Sport), il y avait quelque chose qui me faisait bien marrer.
Je suis aussi professeur en lycée professionnel de mathématiques/sciences-physiques.
L’éducation nationale, je connais.
Et son jargon didactique, aussi.
Du coup les concepts de remédiation, pédagogie différenciée, évaluation formative, sommative…tout ça je connais.
Et lors de la formation tennis, j’avais pu faire le parallèle.
En gros, c’est l’art qui consiste à employer des nouveaux mots pompeux, pour finalement dire des choses vieilles comme le monde.
Mais bon, c’est le jeu ma pauvre Lucette.
Le formateur employait souvent les mots éducatifs et correctifs pour les exercices utilisés.
La nuance est importante.
Imaginons que vous avez un problème au service.
Bon ça c’est pas nouveau car c’est le thème de cet article.
Imaginons ensuite que vous avez identifié un mouvement défaillant.
C’était le rôle de la troisième étape.
Maintenant vous devez clairement établir si le mouvement est le bon, mais mal exécuté.
Ou bien que le mouvement n’est pas bon et qu’il faut en faire un nouveau.
Dans le premier cas, on parle d’exercice correctif.
Dans le second, d’exercice éducatif.
Revenons à l’exemple de Julien pour illustrer.
Sa poussée des jambes n’étaient pas bonne.
Mais il la réalisait.
Du coup on parle à ce moment là d’exercice correctif.
J’ai notamment insistait sur les appuis relais.
Avec une flexion adaptée.
Tout l’enjeu dans cette étape sera donc de remédier à votre problème sur votre service.
La méthode pour améliorer votre service
Ne vous méprenez pas.
J’ai bien conscience qu’à ce stade vous en êtes toujours au même point.
Vous pensez avoir un problème au service.
Et vous ne l’avez toujours pas résolu.
Mais j’ai deux bonnes nouvelles pour vous.
La première.
Vous avez désormais entre les mains une méthode, étape par étape, pour remédier à n’importe lequel de vos problèmes.
Cette méthode suit une logique pédagogique.
Elle a déjà fait ses preuves donc elle va aussi fonctionner pour vous.
La deuxième ?
Vous pouvez suivre ma formation sur le service.