5 conseils pour faire un service puissant au tennis sans vous fatiguer à taper comme une mule.

Il y a un art à servir puissamment au tennis sans pour autant vous fatiguer à taper comme une mule.

Dans cet article, découvrez cinq conseils essentiels pour développer un service puissant qui ne vous épuisera pas sur le court.

Le service gagnant au tennis

Avouez le.

C’est votre fantasme.

Ressentir cette jouissance absolue.

Je parle évidemment du moment où vous faîtes un point gagnant avec votre service.

Car c’est bien votre quête.

Vous recherchez un moyen de taper plus fort au service.

Un peu comme si votre raquette se transformait en marteau de Thor.

Vous pourriez, sur commande, déclencher de véritables coups de massue.

Sauf que.

La réalité est tout autre.

Vous êtes en plein match.

Dans un moment tendu.

Il y a de l’enjeu.

Vous êtes sur le point de servir.

Là c’est décidé.

Vous allez mettre toutes vos tripes dans votre service.

Bim.

« Bas duf ».

Votre premier service s’écrase lamentablement dans le filet.

Votre mouvement a été forcé.

Voire même complètement désynchronisé.

C’est normal.

Et ce n’est pas votre faute.

Après tout, vous étiez plein de bonne volonté.

Mais il faut que cela cesse.

Sous peine de finir par vous frustrer complètement.

Et pire, vous décourager définitivement.

Du coup vous avez bien fait.

Vous êtes au bon endroit.

Vous allez découvrir à travers cet article 5 conseils pour arriver (enfin) à avoir un service puissant au tennis.

Comment taper plus fort au service ?

C’est, et de loin, le conseil le plus important.

Si vous ne deviez en retenir qu’un, cela doit être celui-là.

Bien plus que source de puissance, ce conseil va aussi être garant de votre longévité au tennis.

Car là est l’essentiel.

Votre plaisir de jouer avant tout.

Il y avait quelque chose qui m’amusait beaucoup lorsque j’enseignais aux plus jeunes.

Lors des séances thématiques sur le service, je leur posais la question suivante :

« Comment taper plus fort au service ? »

C’est vrai ça.

Comment faire ?

C’était un véritable florilège.

Avoir plus de muscle.

En étant plus musclé, on a plus de forces.

Servir plus proche du filet.

La balle arrivera plus vite sur l’adversaire.

Servir de plus haut.

Elle tombera plus vite.

Prendre plus d’élan.

Il y aura plus d’accélération.

Voyez-vous cette naïveté me fascinait.

À la fois remplie de bon sens.

En même temps dénué de sens pratique.

Et je leur répétais toujours la même chose.

ELASTICITE.

Et oui.

Je prenais systématiquement l’image de l’arc.

Plus la corde s’étire, plus lorsqu’elle revient dans sa position d’équilibre la flèche partira vite.

Vous devez bien comprendre cette notion.

Elle s’applique à vos muscles.

Lorsqu’ils s’étirent, ils emmagasinent de l’énergie.

Lorsqu’ils reviennent dans leur position d’origine ils restituent cette énergie.

Vous devez donc travailler votre élasticité musculaire.

En prime, cela va diminuer vos risques de blessures.

Souvent, les déchirures sont causées par des muscles trop raides.

Maintenant comment faire concrètement sur votre service.

J’y viens.

Justement, vous ne vous êtes jamais demandé à quoi servait toute la préparation gestuelle avant la frappe au service ?

Désormais vous le savez.

Enfin j’ose espérais que vous l’avez compris.

C’est juste pour étirer suffisamment les muscles.

Toute la phase de montée des bras ainsi que la boucle poursuit cet objectif.

Comment accélérer le service ?

Dans le paragraphe précédent j’ai abordé un concept primordial : l’énergie.

Dans cette deuxième section d’article, on va traiter plus particulièrement de l’énergie cinétique de translation.

Au lycée vous avez certainement rencontré cette formule : 1/2 mv²

Le « petit m » correspond à la masse du « corps » étudié.

Le « petit v » symbolise la vitesse de ce corps.

En ce qui nous concerne « le corps » étudié sera votre raquette.

Et elle ne varie pas.

Cela signifie que pendant votre service vous ne pouvez que régler le curseur de v.

Bon c’est vrai qu’avant vous pouvez toujours filouter et prendre une raquette plus lourde.

Mais je vous le déconseille fortement.

Sous peine de vous blesser.

Du coup vous devez influer sur la vitesse.

Mais comment le faire concrètement ?

C’est là qu’intervient Stanislas Wawrinka.

Lorsque je cherchais une illustration vidéo de ce deuxième conseil, c’est lui que j’ai trouvé le plus démonstrateur.

En étudiant au ralenti son service, c’est flagrant.

Jugez plutôt.

Si on étudie à la loupe le service de Wawrinka, vous remarquerez sur la vidéo précédente la différence très nette entre les deux phases.

Lente au début.

Puis accélérée.

Notamment cela s’accélère à partir de la position armée.

De cette manière Wawrinka accélère par la suite pour procurer une vitesse accrue à la balle.

C’est génial me direz-vous.

Comment y arriver sur le court ?

Tout se joue au  niveau de votre rythme.

Pour vous familiariser je vous suggère l’exercice de la chausette.

Ce n’est pas une blague.

C’est très sérieux au contraire.

Vous allez vous munir d’une chaussette.

Propre de préférence.

Vous allez y déposer une balle à l’intérieur et au fond.

Puis vous allez servir.

Votre geste habituel.

En tenant votre chaussette au bout.

Comme si c’était le manche de votre raquette.

Et là, deux possibilités.

Soit vous n’êtes pas dans le bon rythme.

Et vous allez vous cognez avec la balle.

Notmment dans le dos.

Soit vous faîtes correctement le geste.

Et dans ce cas vous pouvez passer au 3 ème conseil.

Comment augmenter la vitesse au service ?

Vous avez découvert une formule.

Elle n’a rien de miraculeux.

Ni d’innovant.

Mais elle est diaboliquement utile.

On l’a envisagé sous l’angle de la vitesse.

J’ai volontairement mis de côté celui de la masse.

Je vous ai même « menti » en vous précisant que vous ne pouviez pas jouer avec ce curseur.

La réalité est plus subtil.

Vous avez une possibilité.

La solution était sous vos yeux ci-dessus.

Le « petit m » correspond à la masse du « corps » étudié.

Comment modifier la masse de votre raquette ?

En utilisant votre corps.

Au moment du service il doit y avoir un transfert de l’arrière vers l’avant.

Pour assimiler ce concept tennistique, il est préférable de connaître la notion scientifique d’impulsion et de quantité de mouvement.

Une impulsion est le résultat du produit d’une force par l’intervalle de temps que dure cette force

Autrement dit du point de vue tennistique:

• la flexion prononcée des jambes va créer la force résultante vers le haut
• la hanche (projetée) celle vers l’avant

La quantité de mouvement  mesure l’état du mouvement d’un corps ayant une vitesse de translation et une masse.

Imaginez feu Jonah LOMU (120 kg) qui vous charge lancé en pleine vitesse….c’est çà la quantité de mouvement.

L’impulsion est donc le facteur qui fait varier la quantité de mouvement dans le temps.

Vous devez mettre tout votre poids du corps sur la jambe arrière pour donner ensuite l’impulsion vers l’avant.

Comment servir plus relâché ?

Ce conseil vous n’allez pas le découvrir grâce à moi.

Disons plutôt que je vais me servir d’une anecdote pour vous le révéler.

Un jour en tournoi je rencontre en jeune de 12 ans.

À l’époque je suis 15.

Je suis au top de ma forme.

À la fin du match, le père du jeune me demande même si je ne suis pas pompier.

J’étais en train de changer mon tee-shirt.

Bref, j’étais sec et athlétique.

Lorsque j’ai vu ce jeune devant moi, je me suis dit c’est bon.

Je vais en faire qu’une bouchée.

Notamment je vais me régaler d’attaquer sur son service.

C’est ce que je croyais.

Du moins avant d’avoir subi sa foudre.

Il avait une technique pure.

D’accord il n’était pas plus haut que trois pommes.

Grâce à quoi ?

Son relâchement.

C’est le quatrième conseil.

Vous devez être relâché (surtout en fin de geste).

Lorsque vous forcez votre mouvement, votre mouvement est réduit.

Comme bloqué.

C’est malheureusement contre-productif.

Cela ne sert strictement à rien.

Bien au contraire.

Vous devez être fluide.

Comment y arriver.

Grâce à votre respiration.

Notamment le fait d’expulser au moment de votre frappe.

Vous n’avez jamais remarqué ?

Federer ne criait jamais.

Je veux dire au moment de la frappe.

Mais quelques fois, au moment de servir, il exagèrait son expiration.

De telle manière que vous pouviez l’entendre.

Généralement il le faisait à des moments tendus.

Ce n’est pas anodin.

C’est tout simplement pour gagner en relâchement.

Comment être fluide sur le geste du service ?

Je vais reprendre ma casquette de profs de sciences-physiques.

Mais c’est pour la bonne cause.

On a déjà évoqué dans cet article l’énergie cinétique et la quantité de mouvement.

Mais il y a une autre notion primordiale.

Celle de chaîne cinétique.

Dans un mouvement, la chaîne cinétique est la combinaison de série d’articulations, qui relie des segments osseux à la suite.

Pour votre service vous devez considérer votre mouvement global comme la succession de petits mouvements qui s’enchaînent.

J’aime comparer cela à des engrenages.

Le hic ?

C’est que lorsqu’un engrenage est défaillant, c’est toute la chaîne qui en pâtit.

Vous devez donc vous assurer que chaque engrenage fonctionne correctement.

Et surtout que leur enchaînement soit le plus fluide possible.

Chaque engrenage puise sa vitesse grâce au précédent.

Le seul mouvement pour un service puissant

J’ai une révélation à vous faire.

Vous allez être choqué.

Et si tous les conseils précédents étaient surpassés par un seul autre ?

Un conseil qui, à lui seul, pourrait vous faire gagner un max de puissance.

Cela vous intéresse ?

Le voici.

Allez prendre une chaise.

Pas parce que vous allez être sur le cul.

Excusez-moi l’expression.

Mais pour y servir assis dessus.

Je vous suggère fortement à faire ce test.

Vous simulez un service en position assise.

Sur un banc ou sur une chaise.

Peu importe.

Et là vous allez entrevoir la lumière.

Le bout du tunnel dans votre quête de puissance.

Il y a une chose que vous ne savez sûrement pas.

Dans la publication de l’ITF Coaching & Sport Sciences Review (N°24 année 2001), l’étude consacrée à la biomécanique des coups de tennis faisait ressortir :

a) Poussée des jambes et rotation du haut du corps => 20% de la vitesse
b) Elévation et flexion du haut du bras => 10% de la vitesse
c) Extension et pronation de l’avant-bras => 40% de la vitesse
d) Flexion de la main => 30% de la vitesse

Voyez-vous la lumière maintenant ?

Elle porte un nom.

PRONATION.

Ne fuyez pas.

La pronation est le mouvement qui consiste à faire un mouvement de l’avant-bras qui amène la paume de la main à regarder en bas, le pouce en dedans. (Voir photo d’illustration).

Au passage, mémorisez bien ceci.

Votre bras génère 80% de la vitesse de votre service.

Comment vous améliorer ?

Exercice pour un service puissant

Cet exercice va faciliter l’apprentissage de la pronation au service :

• se rapprocher de la ligne des carrés de service
• privilégier la diagonale des avantages.
• tenir la raquette proche du cœur
• faire rebondir la balle dans le carré de service adverse avec un rebond maximal.

Petit à petit, vous vous reculez lorsque vous êtes en réussite.

Progresser rapidement avec le service

Je vous comprends.

C’est votre désir le plus profond.

Profiter pleinement de votre passion tennistique.

Le service est crucial.

Il va faire la différence dans votre jeu.

J’irai même jusqu’à dire qu’il peut vous faire gravir les échelons rapidement.