Le service au tennis est un geste technique incontournable. Mais sans la bonne prise, votre service est voué à l’échec.
Découvrez à travers cet article comment avoir la bonne prise de raquette pour le service au tennis.
Quelle prise pour votre service ?
Alors comme ça vous voulez vérifier votre prise de service ?
Voyons voir.
Listons un peu ce que vous pouvez trouver ici ou là.
Prise fermée.
Prise ouverte.
Prise semi-fermée.
Prise semi-ouverte
Prise continentale.
Prise marteau.
Prise eastern.
Prise western.
Vous voulez que je vous révèle un petit secret ?
C’est à propos de tous ces termes.
On s’en fout complètement.
Je veux dire par là que cela n’a pas d’importance.
Dans quelques instants je vais vous révéler pourquoi.
Mais auparavant, laissez-moi vous décrire la grande supercherie de notre enseignement.
Admettons que vous êtes soucieux d’avoir la bonne prise au service.
Vous suivez un cours collectif.
Et vous demandez au moniteur comment faire.
Deux cas de figure peuvent se présenter.
Soit il regarde comment vous positionnez votre main sur votre manche.
Et le cas échéant il vous guide pour modifier votre prise.
Ou bien il vous montre comment lui il fait et vous invite à faire la même chose.
Vous voulez un scoop ?
Dans les deux cas c’est idiot.
C’est contre-productif.
Je sais.
C’est un peu déroutant.
Après tout, c’est lui le moniteur.
Je vais vous avouer quelque chose.
Je suis moi-même moniteur.
Et j’ai moi-même commis cette grossière erreur.
Sauf que depuis, j’ai rectifié le tir.
Entre-temps j’ai compris une chose essentielle.
Il n’y a pas de prise modèle à suivre bêtement.
Il y a votre prise.
Celle qui vous correspond.
Point barre.
Maintenant vous n’êtes pas plus avancé.
Je veux dire par là que vous ne savez toujours pas comment trouver la bonne prise.
Rassurez-vous.
À la fin de cet article, tout deviendra plus clair.
Comme l’apparition du phare en plein brouillard pour le marin.
En effet, dans quelques instants, je vais vous dévoiler la seule chose à faire pour qu’instantanément vous ayez la bonne prise.
Elle est pas belle la vie ?
Juste avant, je vais insister sur l’erreur la plus répandue.
L’erreur la plus répandue
Quel est le coup que vous frappez le plus ?
Votre coup droit.
Vous ne me croyez pas ?
Vous engagez souvent en revers vous…
C’est normal.
Dès que l’on se retrouve à l’entraînement on essaye de jouer confortablement en coup droit.
Et que font les joueurs débutants pour leur service ?
Ils gardent la même prise.
Du coup qu’est-ce que cela donne ?
Un service en cloche.
Bon j’exagère un peu, mais c’est pour la bonne cause.
Avec cette prise, l’orientation du tamis fait que vous allez frapper légèrement derrière.
Première erreur.
Ensuite, cette prise ne favorise pas la projection du coude vers le haut et l’avant.
La boucle n’est pas bien réalisée voire inexistante.
Deuxième erreur.
Au moment de la frappe la balle est juste poussée.
L’action de l’avant bras ne peut pas être correctement effectué pour accélérer la balle.
Troisième erreur.
En définitive, c’est une seule et même erreur.
La prise de coup droit.
À bannir.
Oh, je ne vous en veux pas.
J’ai souvenir d’avoir joué avec mon père et de le voir avec cette prise.
Cela ne l’a pas empêché d’être classé 30/3.
Et de prendre du plaisir à faire de la compétition.
Mais vous, oubliez ça !
On approche peu à peu, disons ligne après ligne, du seul critère dont vous avez besoin pour avoir la bonne prise.
Mais avant je dois vous sensibiliser à un critère biomécanique.
Ne vous méprenez pas.
Je ne fais pas exprès de retarder mon astuce.
C’est uniquement dans un but pédagogique.
Je me dois de vous expliquer le pourquoi.
Avant de vous dévoiler le comment.
La contrainte biomécanique
Bon cette partie peut s’avérer indigeste.
Pourtant elle est cruciale.
Accrochez-vous.
Je vous l’assure cela en vaut la peine.
Vous devez avoir une vision long terme sur votre service.
Le fait de prendre la prise coup droit, c’est une vision court terme.
C’est plus rassurant au début.
Vous voulez juste réussir à passer la balle au dessus de ce fichu filet.
Et si possible que la balle retombe dans le carré de service adverse.
C’est compréhensible.
Mais très vite cela ne va pas suffire.
Bientôt vous allez vouloir plus de puissance sur votre service.
Et bien cette puissance vous allez l’avoir grâce à votre avant-bras.
Plus exactement avec la pronation.
Pas de panique.
J’y reviens dans quelques secondes.
Puis juste après, vous allez vouloir varier.
Etre plus précis.
Pour pouvoir surprendre votre adversaire.
Et vous aurez besoin des effets au service.
Du lift.
Et du slice.
Pour ce dernier, vous devrez réaliser la supination.
Boum.
J’ai lâché deux bombes.
Pronation.
Supination.
Késako ?
Je vous l’ai dit en préambule de cette section.
C’est un peu technique.
Cela concerne votre anatomie.
Rien d’intime, je vous le précise.
La supination, c’est un mouvement de l’avant-bras et de la main de telle sorte que le radius tourne autour de son axe longitudinal de telle manière que la paume “regarde” en avant et le dos de la main “regarde” derrière.
Comme lorsque l’on bande ses muscles afin de montrer ses biceps ou que l’on soupèse quelque chose.
Le mouvement inverse est nommé la pronation et consiste donc à orienter les paumes vers l’arrière du radius.
Pour visualiser, la pronation est le mouvement que l’on réalise lorsqu’on tourne les paumes de la main vers le sol pour y prendre un objet ou rabattre des cartes.
Bon je dois vous avouer quelque chose.
Le paragraphe précédent je l’ai pompé d’un site.
Mais j’ai mieux pour vous.
Ne dit-on pas qu’une image vaut mille mots.
Vous allez prendre votre raquette.
Allez-y je vous laisse quelques secondes.
Mais pas trop tout de même car j’ai un article à terminer.
Tendez les bras devant vous.
Les paumes des mains face à face.
Si vous dirigez votre paume vers le sol, c’est la pronation.
À l’inverse (paume vers le ciel), c’est la supination.
J’espère avoir été assez clair.
Vous devez vous demander maintenant: mais à quoi cela sert ?
Justement.
J’y viens.
L’astuce pour avoir la bonne prise
Ah.
C’est le moment tant attendu.
Enfin je l’espère.
Sinon cela veut dire que vous vous ennuyez en lisant mon article.
Vous allez faire à présent un test.
Vous placez votre main gauche sur votre coude.
(Je suppose que vous êtes droitier).
Pour verrouiller tous mouvements parasites.
Et vous effectuez votre pronation.
Votre tamis de raquette doit se retrouver parallèle au sol.
Puis sans changer votre prise, vous devez faire la supination.
Et cette fois votre tamis de raquette doit se retrouver parallèle au ciel.
Bon, pour les puristes en géométrie, vous allez me dire que parallèle au sol ou ciel c’est pareil.
Ce que je veux dire c’est que la même face du tamis de votre raquette doit se retrouver une fois vers le sol (pronation).
Et une fois vers le ciel (supination).
Ça y est.
C’est gagné.
Vous êtes enfin au courant.
Mais au courant de quoi au juste.
Et bien si vous avez fait le test voilà ce qu’il a dû se produire.
Avec votre prise habituelle, (la mauvaise), vous n’avez pas pu réussir, soit la pronation, soit la supination.
Donc ce que vous devez faire à présent c’est recommencer.
Et trouvez la prise qui va vous permettre de réussir.
À la fois la pronation et la supination.
Sans gêne.
Sans douleurs.
Sans contrainte musculaire.
Le tout relâché.
En définitive quelle est la morale de ce paragraphe ?
Ce n’est pas vous qui choisissez la prise pour faire un mouvement.
C’est le mouvement désiré qui guide votre prise.
Dans notre cas précis, les deux mouvements, pronation et supination, induisent votre prise.
Et cette prise vous est propre.
Elle dépend de votre morphologie.
Elle dépend de vos muscles.
Elle dépend de votre souplesse.
Elle est unique.
Et c’est la vôtre.
Alors c’est tout ?
Non.
Vous n’êtes qu’aux prémices.
Le protocole pour trouver la prise au service
La première fois, vous allez être mal à l’aise.
C’est tout à fait normal.
C’est nouveau.
Et cela vous sort de votre zone de confort.
Mais c’est un mal pour un bien.
Et dans cette section je vais vous aider à y arriver.
Lorsque vous allez essayer de servir à votre nouvelle prise, cela va être bizarre.
Au niveau de vos sensations.
Au niveau du résultat.
En gros ce que je suis en train de vous dire c’est que cela va être la cata.
Ne fuyez pas.
J’ai la solution.
Vous devez suivre un protocole d’apprentissage.
La première chose importante c’est de vous faciliter le travail.
Vous allez prendre des balles intermédiaires.
Pour diminuer les vibrations de l’impact balle/raquette.
Vous allez tenir votre raquette plus proche du cœur.
Ainsi elle va vous paraître plus légère et plus maniable.
Et rapprochez vous du filet.
Pour vous mettre en réussite.
Ensuite vous allez bien décomposer votre mouvement global du service.
Ne bougez pas vos appuis au sol.
N’essayez pas de fléchir et encore moins de sauter.
Dissociez votre lancer du reste du mouvement.
Cela signifie que d’abord vous lancez votre balle puis vous frappez.
Et quand vous frappez, partez déjà position armée.
De cette manière vous allez pouvoir réellement appréhender la pronation et la supination.
D’ailleurs pour être totalement complet, privilégiez le travail de la pronation dans la diagonale des avantages (de gauche vers la droite).
Réservez la supination pour la diagonale des égalités (de droite vers la gauche).
De cette manière votre cerveau vous incitera à adopter les mouvements de façon naturelle en fonction des cibles visées.
La prise comme premier maillon
Finalement c’est pas si compliqué.
Vous recherchiez la bonne prise.
Vous savez désormais qu’elle vous est propre.
Pour bien vous positionner ?
Effectuez juste la pronation et la supination.
Pour vous entraîner ?
Suivez le protocole qui va vous faciliter le travail.
C’est tout bon alors ?
Minute papillon.
Vous venez de découvrir à travers cet article le premier de 9 engrenages.
Ben oui.
Le mouvement du service est composé de la succession de 9 maillons.
Chacun des maillons doit être opérationnel pour enclencher le suivant.
La prise est le premier maillon.
Merci c t très clair et très instructif. Belle méthode pour nous faire comprendre quelque chose de compliqué.
Merci pour le commentaire.
Super !!!!!
Merci Christian pour le retour, cela fait toujours plaisir. À bientôt